Les impacts sur la société ivoirienne:
La multiplication des arnaques en Côte d'Ivoire ou partant du pays n’est pas sans conséquences sur son économie et sa réputation.
Désormais les adresses IP ivoiriennes font peur car le pays est "blacklisté" sur Internet.
Certains hébergeurs de site web refusent leur service quand votre adresse IP vient de la Cote d’Ivoire . PayPal (interface de paiement en ligne) par exemple n’autorise pas les personnes résidant en Côte d’Ivoire à ouvrir un compte sur le portail.
Ces actions isolées qui sont avec le temps devenues choses fréquentent de l’Afrique vers l’Europe tout un pays qui est black-listé des services de monétique. Cela est bien dommage pour cette jeunesse qui se réveille et veut démontrer qu’elle peut utiliser la technologie autrement. L’activité des cybercriminels Ivoiriens n’a pas fini de jeter le discrédit sur une Côte d’Ivoire en quête d’un nouveau souffle économique, après plus d’une décennie de crise. Les conséquences du la cyber-escroquerie sur l’image de la Côte d’Ivoire se traduisent également par l’exclusion du pays sur de nombreuses plateformes de commerce électronique en vogue dans le monde. Du fait de l’action de quelques cybers délinquants, de nombreux jeunes étudiants, entrepreneurs Ivoiriens, etc., sont coupés du marché numérique.
Perte des investissements, réduction de l’attractivité (destination à risques), pertes financières directes (5 milliards en 2 ans), indirects ; l’on imagine aisément l’impact que peut avoir une telle contre-publicité sur l’économie numérique Ivoirienne, dans un monde interconnecté.
Voilà ci-dessous la liste des pays blacklisté sur la plateforme de paiement électronique:
Les effets néfastes du « Broutage » sont également et essentiellement d’ordre macroéconomique :
•La perte de confiance que les investisseurs ressentent pour notre pays. En effet, la cartographie de la criminalité électronique fait de notre pays un des plus touché. Les potentiels investisseurs qui se hasardent à se lier avec de prétendus « partenaires ivoiriens » sont souvent grugés. Le chômage généralisé évoqué maladroitement par les « brouteurs » pour justifier leurs impairs risque d’être durablement maintenu par la peur de la destination Côte d’Ivoire
•Le retard électronique que risque d’accuser le pays : Alors qu’on parle de plus en plus d’innovation dans les domaines de l’Economie (Inter bancarisation), des échanges d’information via Internet (Enseignement par visio conférence), l’insécurité électronique risque de compromettre ces beaux projets dans notre pays. La toile mondiale (Internet), formidable moyen d’échange, de rapprochement et de réalisation de l’idéal de globalisation n’a même pas encore été exploitée par les ivoiriens, a des fins utiles, que notre pays est mis au banc des accusés. Cette situation, si elle débouche sur des sanctions, risque d’isoler la Côte d’Ivoire.
•Une grave menace pour tout le système éducatif :
La société ivoirienne, en perte de vitesse, est marquée ces derniers temps par l’enrichissement rapide et nébuleux de certains individus. L’exaltation de la richesse matérielle, l’absence d’exemplarité, le culte de la médiocrité ont fait le lit des brouteurs qui sont vénérés, chantés dans nos rues. Les adolescents de lycées et collèges recevant de mauvais signaux, ne voient plus désormais l’école que comme une antichambre de chômeurs, une armée de futurs «sous couverts». Ils s’adonnent très tôt au « broutage », qui leur ouvre les bras, pour disent-ils s’en sortir et sauver leurs parents de la misère. Les parents eux même par manque d’encadrement familial sont souvent abasourdis et désarmés lorsqu’ils apprennent que leurs enfants s’adonnent à ces pratiques. L’Education qui est avant tout une transmission de valeurs voit ainsi ces bases gravement menacées en Côte d’ Ivoire. Le développement durable de notre pays est menacé socialement (les dirigeants de demain ne croient plus au système qui les forme aujourd’hui, le chômage et la pauvreté s’accroissent par le fait du broutage) et économiquement (les investissements sont menacés).
Cette activite causent egalement de grosse pertes fianciere , en effet La cybercriminalité a fait perdre près de 26 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire en trois ans, en l'espace de quatre années, le pays a subi "un préjudice financier d'environ 26 milliards" soit "de 2009 à 2011, ce sont 20 milliards FCFA de perte en 2009 jusqu'au premier semestre 2011, nous étions à environ 6 milliards FCFA de perte.Les conséquences de ce phénomène sont incalculables à tel point que la crédibilité la Côte d’Ivoire est mise en doute. Le rapport d’activités 2012 de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité indique 3, 3 milliards FCFA arnaqués par les brouteurs ivoiriens. En 2013, c’est plus de 3, 6 milliards FCFA. Soit une nette progression malgré la politique d’identification des abonnés cellulaires mise en place par le gouvernement ivoirien et les législations en la matière en vue de stopper la cybercriminalité
Voici le rapport de la PLCC (plateforme de lutte contre la cybercriminalité) représentant le Nombre d'affaires et préjudices financier cumulés par mois de la cybercriminalité en 2014.
Les repercussions du broutage touche essentiellement les jeunes ,en effet La Côte d’Ivoire, connait une progression exponentielle, surtout en milieu scolaire et universitaire où plusieurs jeunes et même des adolescents s’adonnent à cette pratique. Comme le fait remarquer la plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) « L'âge relativement jeune des cybercriminels opérant en Côte d'Ivoire est très inquiétant et interpelle incontestablement toute la société ivoirienne ».En effet, certains acteurs de cette criminalité nouvelle ont moins de 15ans et sont encore au premier cycle du secondaire. Ils plongent dans un univers dont les caractéristiques sont celles d’un homme accompli socialement, ils ne peuvent donc plus s’en défaire. La description faite par une gérant de cybercafé situe a Marcory de la vie d’un jeune cybercriminel que nous nommerons ‘’Alfred S’’ nous donne une idée du désastre causé par ce phénomène dans le milieu scolaire et universitaire: « Ce samedi, assis dans une « Mercedes classe E» étincelante avec un iPad à son bord, cet adolescent âgé d’à peine 17 ans passe pour un redoutable escroc “avisé’’ sur internet. Il n’a rien à envier à des hommes d’affaires prospères. Encore moins à regretter alors que ses camarades qu’il a abandonnés, trois ans en classe de 3ème, poursuivent leurs études. Il surfe sur les grandes surfaces de la capitale économique d’Abidjan »Face à ce train de vie luxueux, de plus en plus de jeunes sont attiré par la facilite de ce milieux au détriment de leur réussite scolaire. Quand ils entendent le nom de brouteur chanté par de célèbre artiste du ‘’coupe décalé’’ ventant les mérites du broutage ils sont facilement embrigadé et fasciné par ces personnages presque adulés par les jeunes les plus défavorisé.Une sensibilisation de masse s’impose dans les universités, écoles, lieux public pour informer les plus jeunes du danger de cette pratique.